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Discours de S.E.M. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine Au 5ème Forum investir en Afrique

Discours de S.E.M. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine Au 5ème Forum investir en Afrique

novembre 23, 2024

Discours
de S.E.M. Moussa Faki Mahamat,
Président de la Commission de l’Union africaine

Au 5ème  Forum investir en Afrique :

«Tirer parti des partenariats pour promouvoir la diversification économique et la création d’emplois dans les économies africaines»


10-12 septembres 2019
Brazzaville, Congo


Excellence Monsieur Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo ;
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ; 
Mesdames et Messieurs les représentants du secteur privé ;
Chers Partenaires, Représentants de la République Populaire de Chine ;

Distingués participants ;
Mesdames et Messieurs ;

Après Addis Abeba, Guangzhou, Dakar et Changsha, respectivement en 2015, 2016, 2017 et 2018, nous voici aujourd’hui rassemblés à Brazzaville, cette belle ville habituée à nous accueillir, pour cette 5ème édition du Forum Investir en Afrique. 
Aussi, voudrais-je remercier Son Excellence Monsieur Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo, pour l’invitation qui m’a été adressée et le féliciter pour avoir accepté d’accueillir cette 5ème édition. 

Ce Forum, lancé en 2015, en tant que plateforme internationale de promotion de la coopération multinationale et de création des opportunités d’investissement en Afrique, a fait ses preuves. Le thème de cette 5ème édition, « Tirer parti des partenariats pour promouvoir la diversification économique et la création d’emplois dans les économies africaines » me parait à la fois opportun et pertinent.

Excellence, 
Mesdames et Messieurs,

La présente édition se tient à un moment charnière pour l’Afrique. Comme vous le savez, dans le but d’accélérer l’intégration économique du continent, les Etats membres ont officiellement lancé, au cours du Sommet de Niamey le 7 juillet dernier,  la Zone de Libre-Echange Continentale, étape décisive dans la marche du continent vers la mise en œuvre de la Communauté Economique Africaine, stipulée dans le Traité d’Abuja de 1991. 

La création de cet espace économique et commercial unifié contribuera sans nul doute à la mise en œuvre de la Vision et des Aspirations de l’Agenda 2063. Dans le cadre de la ZLECAF, le vaste marché continental en devenir, offrira de réels débouchés de croissance pour les entreprises locales et étrangères investissant en Afrique. 

Cet objectif ne peut être atteint que si nos partenariats s’adaptent résolument aux priorités du continent déclinées en des projets phares contenus dans son Agenda 2063. La problématique des infrastructures et de l’interconnexion, l’industrialisation, la lancinante question des énergies – et je voudrais me permettre de le rappeler en présence de S.E le Président Etienne Tishekedi, que le projet INGA fait partie des projets phares du continent -, constituent des domaines essentiels sur lesquels nous et nos partenaires respectifs devrions axer nos actions.  
C’est en réponse entre autres, à cette orientation stratégique des partenariats que les Chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé, dans le cadre de la réforme institutionnelle, de transformer le NEPAD en Agence d’exécution de l’Union africaine.   

Il est donc plus qu’urgent de réorienter nos partenariats en partenariats stratégiques, gagnant-gagnant, à même d’accélérer la diversification de nos économies et favoriser la création d’emplois durables au bénéfice de notre jeunesse tout particulièrement.

Excellence, 
Mesdames et Messieurs,

Je voudrais me féliciter de l’amélioration du climat des affaires au sein de nos Etats et des dispositions incitatives prises pour favoriser les investissements. Il n’en demeure pas moins qu’il y a également une forte nécessité de diversification économique ce d’autant plus que nos économies se caractérisent par une prédominance à l’exportation des matières premières.

C’est ici le lieu d’appeler à une meilleure insertion des économies africaines dans les chaînes de valeurs régionales et mondiales, grâce à une diversification des structures productives, permettant le renforcement de la résilience face aux chocs asymétriques de toute nature. 

En investissant dans le processus de transformation productive, nos pays amélioreront leurs capacités à tirer le meilleur parti de l’abondante dotation en ressources naturelles et humaines dont bénéficie le continent. 

Les déplacements effectués dans nos Etats membres depuis le début de mon mandat, m’ont permis d’apprécier l’impressionnante vitalité de la jeunesse africaine, créatrice des PMI, PME, start-ups, d’applications dans les domaines de l’innovation et de la recherche et ceci, en dépit des difficultés de financement de tous ordres.

De même ma participation aux réunions des partenariats m’a édifié sur la nécessité d’approfondir l’intégration du continent, de même il me parait important que nos partenaires tiennent compte des priorités qui sont celles du continent contenues dans l’Agenda 2063

Excellences, 
Mesdames et Messieurs;

Autant le rôle du secteur public est crucial dans les Etats comme ceux du continent, notamment en matière d’infrastructures,  autant le secteur privé est un vecteur déterminant du développement. A cet égard, il important de renforcer le partenariat public-privé au niveau africain et international pour débloquer le potentiel du secteur privé, en tant qu’acteur clé du développement.

En effet, le secteur privé demeure un levier essentiel pour accélérer la diversification économique grâce à l’innovation dans des domaines à forts potentiels tels que l’agriculture, l’agro-industrie, la santé, l’éducation, l’infrastructure, l’énergie et j’en passe. 

Les entreprises africaines ont besoin de nouvelles politiques de soutien pour renforcer leur productivité et exploiter les débouchés commerciaux existants. A cet égard, les réformes en cours dans plusieurs de nos pays permettent d’attirer davantage d’investisseurs notamment dans le cadre des Zones Economiques Spéciales où les entreprises créent des milliers d’emplois. 

Mesdames Messieurs

Un autre domaine et non des moindres à savoir le numérique revêt un caractère tout aussi prometteur en termes d’investissement.  

La révolution numérique offre une excellente opportunité au continent pour accélérer sa participation dans la 4ème révolution industrielle et tirer le meilleur parti des opportunités économiques et sociales qui en découlent au bénéfice de l’ensemble de nos populations.

L’avènement rapide de cette nouvelle révolution nous incline à consacrer davantage d’efforts pour la formulation de programmes d’éducation et de formation axés sur le renforcement de l’employabilité des jeunes africains. Elle renvoie aussi à la collaboration efficace entre le secteur public, le secteur privé, les institutions financières et de formation. 

Conformément aux objectifs contenus dans l’Agenda 2063, l’Union africaine s’attèle à l’accélération de l’intégration du continent, à la mise en œuvre des projets phares avec un accent sur les infrastructures, l’énergie, le numérique et l’amélioration du climat des affaires et des investissements. Elle travaille à renforcer les cadres de dialogue public-privé  axées sur l’action par la formulation de politiques publiques efficaces  et soutenables. 

Excellences, 
Mesdames Messieurs

Ce forum nous offre ainsi une réelle opportunité de développer une meilleure compréhension de ce que nous devons faire pour favoriser l’investissement afin d’exploiter au mieux le potentiel énorme dont regorge notre continent l’Afrique.

Je souhaite que les présentes assises permettent de formuler des recommandations opérationnelles pratiques pour renforcer le partenariat public-privé afin d’assurer la cohérence entre les politiques publiques et l’action nécessaire à l’amélioration du rôle du secteur privé dans le processus de diversification économique pour la création d’emplois durables en Afrique.

Je vous remercie.
 

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