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Discours de S.E. Mahmoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l'Union africaine au CPS sur le Gabon

Discours de S.E. Mahmoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l'Union africaine au CPS sur le Gabon

April 30, 2025

Excellence Madame Rebecca Amuge Otengo, Ambassadrice de la République de l’Ouganda, Présidente du Conseil de Paix et Sécurité pour le mois d’avril,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs Représentants les Etats membres du CPS ;

Excellence M. le Commissaire Chargé de la Paix, de la Sécurité et des affaires politiques ;

Excellence M. le Représentant des Etats membres de la CEEAC ;
Mesdames et Messieurs ;

Permettez-moi d’abord de remercier Madame l’Ambassadrice de l’Ouganda d’avoir bien voulu convoquer cette importante réunion du CPS sur le Gabon.

D’emblée, j’aimerai féliciter les nouveaux membres élus du CPS, l’Ethiopie, l’Algérie et l`Eswatini tout en remerciant les membres sortants, la Namibie, Djibouti et le Maroc qui ont fait œuvre utile et servi la cause de la paix et de la sécurité au sein de cet auguste organe.

Excellence Mesdames et Messieurs,

Le 12 avril 2025, les élections présidentielles se sont déroulées au Gabon dans le calme et avec une forte participation des Gabonais. La Cour Constitutionnelle du pays a validé les résultats définitifs ayant consacré la victoire du Président Brice Oligui Nguema.

D’ailleurs, j’ai eu l’occasion de lui adresser un message de félicitations le 27 avril 2025. Il me plait de rappeler ici que, le peuple gabonais a su faire preuve d’une grande maturité démocratique tout au long de ce processus qui jette les fondements d’un ordre nouveau porteur d’espoir pour la Nation gabonaise.

A ce stade, il est primordial de souligner les principes cardinaux de la Charte africaine de la démocratie des élections et de la gouvernance qui représentent le fil conducteur de la stabilité politique et le gage de l’alternance démocratique.
Ces principes ne peuvent souffrir d’aucune complaisance ou de compromission si le continent devait s’engager à tourner définitivement la page des changements anticonstitutionnels.

Il convient d’insister aussi sur le fait, que l’instabilité politique, le désordre constitutionnel, voire les conflits internes relèvent les questions du développement humain, les progrès sociaux et la croissance économique au rang de secteurs subsidiaires.

On finit par perdre le sens de l’intérêt du pays dans les méandres des contradictions politiciennes.

C’est pourquoi l’Union africaine n’a eu de cesse de condamner les changements anticonstitutionnels de gouvernement. Et lorsqu’ils surviennent, le rôle du CPS et de la Commission se manifestait à travers l’incitation à la mise en place d’une transition qui donne la parole au peuple au travers d’un processus électoral équitable et transparent.

Comme vous le savez, le Gabon a été suspendu par votre Conseil en août 2023. Par la suite de nombreuses initiatives ont été développées par le pays afin de conduire la transition a son terme. Les élections ont eu lieu sous la supervision de l’Union africaine : pour un retour à l’ordre constitutionnel exigé par notre communauté.

Pour conclure, je n’ai aucun doute que votre Conseil tiendra compte dans ses délibérations de tous les progrès engrangés par ce pays frère qui mérite de retrouver sa place au sein de la grande famille africaine.

Je vous remercie.