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DISCOURS DE S.E. MOUSSA FAKI MAHAMAT PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L’UNION AFRICAINE - COP 27

DISCOURS DE S.E. MOUSSA FAKI MAHAMAT PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L’UNION AFRICAINE - COP 27

novembre 09, 2022

CONFERENCE DES PARTIES A L’ACCORD CADRE DES NATIONS UNIES SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE 27ème édition

(COP 27)

JOURNÉE DE L’AFRIQUE

SHARM EL SHEIKH (EGYPTE)

6-18 NOVEMBRE 2022

DISCOURS DE S.E. MOUSSA FAKI MAHAMAT

PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L’UNION AFRICAINE

Excellence Macky Sall, Président de l’Union africaine et Président de la République du Sénégal

Excellence William RUTO, Président de la République du Kenya

Excellences les chefs d’Etat et de gouvernement

Mesdames et Messieurs les Ministres

Honorables Parlementaires

Distingués invités

Mesdames et Messieurs

C’est une grande fierté pour l’Afrique d’abriter pour la 5ème fois sur son sol la Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique, au titre de sa 27ème session, généralement désignée sous l’acronyme de la COP 27.

Je voudrais d’abord exprimer mes remerciements au Président Abdel FATTAH-al-SISSI, au gouvernement et au peuple frère égyptiens pour l’organisation de cet immense événement et également pour la qualité de l’accueil et des conditions de travail remarquables mises à la disposition des participants.

Cette Journée de l’Afrique, consacrée cette année à l’examen du thème « La Transition juste », rassemble, à l’instar des sessions passées, les compétences africaines les plus diversifiées dans la perspective d’établir le bilan de la COP 26 et de définir les priorités et les attentes de la COP 27.

Excellences

Mesdames et Messieurs

Point n’est besoin de rappeler ici les désastreuses conséquences du changement climatique qui impactent négativement toutes les composantes de la vie de nos populations, sans parler de leur exploitation par les réseaux terroristes à des fins de déstabilisation de certains de nos Etats.

Nos travaux s’inscrivent dans la continuité des négociations conduites lors de la COP 26 tenue à Glasgow en Ecosse il y a un an. Les résultats de ces négociations n’ayant pas satisfait nos attentes, nous sommes venus à Sharm el Sheikh bien préparés à faire entendre notre commune voix africaine, appelée à résonner avec force et conviction dans la défense concertée de nos intérêts.

Bien que les négociations soient encadrées par les instruments internationaux que sont l’Accord Cadre des Nations unies sur le changement climatique, le Protocole de Kyoto et l’Accord de Paris, nous devrons faire valoir nos spécificités sur les trois piliers centrés sur l’adaptation, l’atténuation et le financement.

Excellences

Mesdames et Messieurs

Cette spécificité a été prise en compte en amont par les travaux préparatoires exécutés avec un entier dévouement doublé d’une compétence avérée par les groupes des négociateurs africains, supervisés par la Conférence des ministres de l’environnement sous la très haute coordination du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement sur le changement climatique. A leurs égards respectifs, je me sens honoré de saluer leur dur labeur ainsi que leur engagement sans faille à une cause aussi élevée que vitale.

Notre position commune pour les négociations a été inspirée dans le passé, entre autres, par le projet de la grande muraille verte, par l’Initiative d’adaptation de l’Afrique et par l’Initiative africaine des énergies renouvelables. Elle a été par la suite affinée grâce à l’élaboration de nouveaux instruments tels que la Stratégie sur le changement climatique et le développement résilient 2022-2032, le Plan d’action de la relance verte 2021-2027, le Plan cadre de la réduction des risques avec la mise en place en 2021 du Système africain d’alerte précoce multirisques et la Vison sur la transition énergétique, etc.

Notre position commune de négociations tire sa cohérence de l’approche participative qui a caractérisé son processus d’élaboration. La Commission de l’Union africaine travaille à ouvrir davantage ce processus participatif pour l’élargir aux autres acteurs tels que les jeunes, la société civile, le secteur privé, les associations des femmes et les milieux académiques, qui devront être impliqués en amont dans la conception en aval lors des négociations.

Excellences

Mesdames et Messieurs

Préoccupation d’ordre planétaire, le changement climatique pose une équation dont la résolution est rendue difficile en raison de sa très grande complexité, elle-même adossée au choc d’une large gamme d’intérêts contradictoires qui la sous-tendent.

C’est la raison pour laquelle notre position commune devrait être modulée en fonction de l’évolution des négociations et de notre capacité à relever les défis d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Ces défis portent essentiellement sur l’ajustement de nos structures de production, la gestion de la pression sur les ressources naturelles induite par la croissance démographique, la maîtrise des progrès technologiques dont le coût reste élevé, la prise en compte des interactions de plus en plus évidentes entre les changements climatiques et la paix et la sécurité sur le continent et enfin l’amélioration la compétitivité de nos exportations qui font face aux mesures protectionnistes dissimulées sous la taxe carbone.

Les investissements pour relever ces défis sont lourds. Avec la rareté des ressources domestiques et le problème de l’endettement, je lance un appel aux pays développés parties à tenir leurs promesses annoncées lors de la COP 26 de doubler le financement à l’horizon 2025.

En dernière analyse, l’enjeu étant la réussite des négociations qui devraient être soldées par l’effectivité de la justice climatique, réparatrice des dommages subis par l’Afrique, je voudrais inviter toutes les parties prenantes à la Convention à faire preuve de compréhension et de lâcher prise par rapport à des positions qui pourraient être marquées d’une rigidité contreproductive.

Je vous remercie.

Ressources

février 10, 2022

Agenda 2063 is Africa’s development blueprint to achieve inclusive and sustainable socio-economic development over a 50-year period.

novembre 06, 2024

In a world where every click, every share, and every tweet can broadcast one’s thoughts to a global audience, the digital realm has becom