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L'UA offre des opportunités passionnantes pour s'impliquer dans la définition des politiques continentales et la mise en œuvre des programmes de développement qui ont un impact sur la vie des citoyens africains partout dans le monde. Pour en savoir plus, consultez les liens à droite.
Promouvoir la croissance et le développement économique de l'Afrique en se faisant le champion de l'inclusion des citoyens et du renforcement de la coopération et de l'intégration des États africains.
L'Agenda 2063 est le plan directeur et le plan directeur pour faire de l'Afrique la locomotive mondiale de l'avenir. C'est le cadre stratégique pour la réalisation de l'objectif de développement inclusif et durable de l'Afrique et une manifestation concrète de la volonté panafricaine d'unité, d'autodétermination, de liberté, de progrès et de prospérité collective poursuivie par le panafricanisme et la Renaissance africaine.
S.E. M. Paul Kagame, Président de la République du Rwanda, a été nommé pour diriger le processus de réformes institutionnelles de l'UA. Il a nommé un comité panafricain d'experts chargé d'examiner et de soumettre des propositions pour un système de gouvernance de l'UA qui permettrait à l'organisation d'être mieux placée pour relever les défis auxquels le continent est confronté afin de mettre en œuvre les programmes qui ont le plus grand impact sur la croissance et le développement de l'Afrique, de manière à concrétiser la vision de l'Agenda 2063.
L'UA offre des opportunités passionnantes pour s'impliquer dans la définition des politiques continentales et la mise en œuvre des programmes de développement qui ont un impact sur la vie des citoyens africains partout dans le monde. Pour en savoir plus, consultez les liens à droite.
Excellences, Messieurs les Ministres,
Excellence, Monsieur le Commissaire de l’Union Africaine pour le développement économique, le commerce, le tourisme, l’industrie et les minéraux,
Monsieur le Secrétaire exécutif, par intérim, de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA),
Monsieur le Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique,
Monsieur le Conseiller Spécial du PNUD sur la Gestion durable des ressources,
Excellence, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et chefs de délégation,
Mesdames, Messieurs, les Représentations des institutions et organisations internationales, d’ONG, de la société civile,
Mesdames, Messieurs, en vos rangs, titres et qualités,
Je voudrais à l’entame de mon propos exprimer mes vifs remerciements à l’endroit du Gouvernement éthiopien pour l’accueil chaleureux qui nous a été réservé et vous dire tout le plaisir que j’ai de prendre part à ce 2ème forum africain sur l’exploitation minière et au lancement de la phase II du Centre Africain de Développement minier (CADM)
Le thème de cette rencontre « la vision minière africaine à l’heure de la transition énergétique et de la numérisation : défis et opportunités » est d’une brûlante actualité et d’un intérêt stratégique pour « réaliser l’Afrique que nous voulons ».
Il interpelle notre continent sur la nécessité de repenser notre gouvernance des ressources minières, dans un contexte mondial marqué par une course effrénée vers les matières premières, alors que, dans le même temps, le réchauffement climatique demeure, plus que jamais, un défi majeur à relever.
Nous pouvons dans ce contexte constater aussi que l’Afrique est encore confrontée à de nombreux défis socio-économiques, en dépit de ses énormes potentialités. Est-il nécessaire de rappeler que notre continent détient 54% des réserves mondiales de platine, 78% de diamants, 40% de chrome et 28% de manganèse, la plus grande réserve au monde de bauxite, pour ne citer que ces matières premières là ?
Toutefois, les pays africains continuent d’exporter, à l’état brut, leurs ressources minérales sans en tirer un profit apte à transformer la structure de leurs économies. La dégradation des termes de l’échange décrite par Singer et Prebisch est chez nous une évidence vécue tous les jours.
Face à ce paradoxe, les Etats africains ont adopté en 2009, la Vision Minière Africaine avec comme ambition d’arriver à « une exploitation équitable et optimale des ressources minières, en vue d’une large croissance durable et d’un développement socio-économique ».
Cette vision minière nous offre l’opportunité d’accélérer l’industrialisation de notre continent et de créer des chaines de valeurs par une approche intégrée basée sur le développement des ressources humaines et la recherche. A cela s’ajoutent la mise en place d’infrastructures d’appui, la création de richesses et le soutien aux petites et moyennes entreprises, en vue de leur insertion dans la chaine de valeur minière.
Toutefois, après 13 ans de mise en œuvre, il convient de revoir notre vision minière, à la lumière des profondes mutations géopolitiques, ainsi que des défis de l’heure.
Nos chefs d’Etat et de Gouvernement, en convoquant un sommet extraordinaire sur l’industrialisation et la diversification économique de l’Afrique, le 25 novembre prochain, à Niamey, nous montrent en tout cas la voie à suivre pour la transformation structurelle de l’économie africaine. La vision minière africaine doit dès lors s’adapter à cette nouvelle orientation politique.
Mesdames et Messieurs,
Si la pandémie de Covid-19 a mis à rude épreuve nos économies et révélé la vulnérabilité des secteurs vitaux de nos tissus économiques face aux chocs exogènes, la guerre en Ukraine a aggravé cette situation déjà difficile. Cette guerre a mis en évidence le drame de l’Afrique : Ce continent, qui exporte des milliards de tonnes de phosphates vers les pays d’Europe et d’Asie pour les besoins de la production d’engrais, se retrouve en carence de fertilisants !
Mesdames et Messieurs,
Au-delà de ces défis conjoncturels, le monde fait face à l’alarmante problématique des changements climatiques dont nous subissons les effets au quotidien.
Rien que pendant cette année, les pluies record dues, selon tous les experts, aux changements climatiques, ont causé en Afrique de l’Ouest, la mort de plusieurs centaines de personnes, détruit les récoltes et les champs, impacté ou même déplacé des centaines de milliers de personnes.
Dès lors, nous devons aussi réviser notre vision en vue de son adaptation aux changements climatiques et présenter des stratégies d’atténuation efficaces, justes et équitables.
La carte de vulnérabilité et d’exposition des écosystèmes et des humains aux changements climatiques montre que l’Afrique est plus exposée et plus fragile, en étant, paradoxalement, le continent le moins pollueur, avec moins de 4% d’émissions de gaz à effet de serre.
Aussi, une transition énergétique juste et équitable s’impose dans les stratégies de lutte contre des changements climatiques. L’Afrique a besoin d’exploiter ses ressources minières pour résorber son retard industriel et assurer l’accès universel à l’électricité, sachant qu’environ 600 millions de personnes en sont dépourvues.
La tendance actuelle nécessite d’importantes quantités de ressources minérales. A ce propos, selon une simulation des efforts nécessaires pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris de l’Agence Internationale de l’Energie, les besoins en minéraux de transition énergétique devraient être multipliés par quatre (4) pour approvisionner les technologies d'énergie propre d'ici 2040.
Pour les pays producteurs, cela constitue une opportunité pour attirer davantage d’investissements, accroître leurs recettes et bénéficier de retombées socio-économiques.
Face à ces enjeux, il est primordial que l’Afrique renforce son leadership dans la production, mais également dans la création de chaînes de valeur solides autour des minéraux. Cela est illustré par l’accord de coopération pour la fabrication de batteries pour voitures électriques signé en avril 2022 par la République Démocratique du Congo et la Zambie.
Par ailleurs, certains pays africains ont pu, à force d’efforts, aboutir à des découvertes importantes de gaz et de de pétrole nourrissant l’espoir, avec l’exploitation de ces gisements, de contribuer à impulser le développement socio-économique de nos territoires au profit des populations.
C’est dans cet ordre d’idée que Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président en exercice de l’Union Africaine a demandé, lors de la 35e Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine, « une transition juste et équitable » et poursuit son plaidoyer dans ce sens.
Mesdames et Messieurs,
C’est là tout l’intérêt que nous portons au lancement de la phase 2 du Centre Africain de développement minier dont la mission est de travailler avec les États membres et leurs organisations nationales et régionales, pour renforcer le rôle transformatif des ressources minérales dans le développement du continent par la promotion de leurs valeurs économiques et sociales.
En mettant en avant, d’une part, l'utilisation accrue de l'information géologique et géo-spatiale pour la gestion à long terme des résultats de développement de nos pays miniers africains, et, d’autre part, une meilleure gestion axée sur le social et l’écologie, le Centre contribuera à la promotion d’un secteur minier africain hautement qualifié, basé sur la connaissance. Ce secteur offrira ainsi plus d'avantages économiques et sociaux en raison des niveaux de productivité élevés. Il aura conséquemment un rôle crucial à jouer pour accompagner les Etats membres dans l’intensification de la recherche géologique, notamment en ce qui concerne les métaux stratégiques, à travers l’amélioration de la disponibilité des informations géologiques et géospatiales, la promotion d’initiatives allant dans le sens d’une valorisation des ressources minérales.
Mesdames et Messieurs,
Les thématiques abordées durant ces deux jours, telles que le développement des chaines de valeur de batteries et des véhicules électriques, la stratégie africaine des minéraux verts, la vision minière africaine à l’ère de la transition énergétique constituent autant de défis qu’il nous faut relever ensemble, si nous voulons que la transition énergique soit véritablement une opportunité pour l’Afrique.
Mesdames et Messieurs,
C’est sur ces mots que je voudrais terminer en souhaitant plein succès à nos travaux et en félicitant la Commission pour avoir bien voulu organiser cet important évènement continental qui vient à point nommé.
Je vous remercie de votre aimable attention.