S.E Dr Mèdessè Véronique Tognifodé Mewanou, Ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Benin et Présidente du Bureau du Comité Technique Spécialisé TS sur l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes à l’occasion du 5ème Comité Technique Spécialisé sur l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation

S.E. M. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l'Union Africaine
S.E Mme Béatrice Lomeya Atilite, Ministre d’État, Ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant, République démocratique du Congo (RDC), et Présidente sortante du Bureau du Comité Technique Spécialisé (CTS) sur l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes

Chèr (e) s Mesdames/Messieurs les ministres de l’Union Africaine (UA) en charge du genre et des affaires féminines
S.E Mme Bineta Diop, Envoyée spéciale de l’UA pour les femmes, paix et sécurité,
Mme Iipinge Eunice, Présidente de l’Organisation Panafricaine des Femmes (OPF)
Mme Lehau Victoria Maloka, Directrice par intérim, Direction femmes, genre et du développement, Commission de l’Union africaine
Mesdames et Messieurs Représentants des communautés économiques régionales
Mesdames et Messieurs Représentant(e) s des agences Onusiennes,
Mesdames et Messieurs Représentants des partenaires aux développements
Mesdames et Messieurs Experts des ministères en charge du genre et des affaires féminines
Mesdames et Messieurs,

Bonjour,

J’ai le plaisir de prononcer ce discours à l’occasion de l’ouverture de la 5ème réunion du Bureau du Comité Technique spécialisé (CTS) de l’Union africaine sur l’égalité entre les Hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes en ma qualité de Présidente du CTS.

Permettez-moi de souhaiter la bienvenue à mes cher (e)s collègues Ministres et à vos délégations à la réunion. Merci d’avoir répondu à l'invitation de cette réunion, nous sommes très honorés.

Permettez-moi aussi de remercier la Commission de l’Union d’avoir organisé cette réunion très importante pour discuter au niveau de continent les questions liées à l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation de la femme. Mes sincères remerciements vont également aux Experts qui ont examinés les différents dossiers importants pendant deux jours et dont le rapport est à notre disposition.

Excellence Mesdames et Messieurs,

Cette réunion est organisée en pleine crise sanitaire de la pandémie de Covid-19 et durant la période où nous commémorons les 16 jours d’activisme contre les violences à l’égard des femmes et des filles. Nul ne peut ignorer que les conséquences de la pandémie affectent les hommes et les femmes indifféremment. Bien que la pandémie COVID-19 ait fait de nombreux morts dans le monde, l’impact disproportionné de la pandémie sur le bien-être socio-économique des femmes et des filles menace d’inverser les acquis durement acquis dans la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes. Des cas d’abus tels que le harcèlement sexuel, le mariage d’enfants, les mutilations génitales féminines (MGF), les abus domestiques et sexuels commis sur des femmes et des filles dans de nombreux cas par des membres de leur famille, qui sont exacerbés en particulier par les blocages, les mouvements restreints et les fermetures d’écoles, ont fait l’objet d’une augmentation des signalements de violations domestiques et d’autres formes de violences.

Il est également signalé que les victimes de violence basées sur le genre dans certains pays africains ont un accès limité aux services de protection juridique, la plupart des audiences devant les tribunaux étant suspendus; les ordonnances judiciaires sont considérablement retardées; et la plupart des centres d’aide juridique sont fermés, y compris un accès limité aux lignes téléphonique d’aide pour les filles et les femmes. De plus, les services de santé sont débordés.

Il est indispensable que nos Gouvernements prennent des mesures pour limiter les effets traumatisants de la pandémie sur les femmes. Ces mesures pourraient consister par exemple à étendre l’aide au revenu aux personnes vulnérables, à préserver les liens d’emploi, à améliorer l’accès aux soins de santé, mettre en place et améliorer les services de prévention pour répondre à la violence à l’égard des femmes dans les plans d’intervention covid-19.

Les services visant à intervenir et à prévenir la violence contre les femmes et les filles doivent être vu comme des services essentiels et devraient être financés de manière adéquate et faire partie intégrante des plans d’intervention nationaux et locaux de la COVID-19 et les gouvernements doivent appuyer la participation active des femmes aux processus de leadership et de prise de décisions dans les réponses liées à la covid-19.

Excellence Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de remercier très sincèrement, la Présidente sortante du CTS, S.E Mme Béatrice Lomeya Atilite, Ministre d’État, Ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant, République démocratique du Congo (RDC) et son équipe qui avait comme Burkina Faso (1ere Vice-Présidence), Ethiopie (2ème Vice-Présidence), Mauritanie (3ème Vice Présidence) et Angola (Rapporteur) pour l’excellent travail que vous avez accompli par ces dernières deux (2) année pour l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation de la femme, nous en sommes très reconnaissants.

En tant que nouvelle Présidente du CTS et avec d’autres membres du bureau, nous ne ménagerons aucun effort pour la promotion et la protection des droits des femmes sur notre continent. A ce sujet, je voudrais demander les régions de l’Afrique du Nord et Australe de finaliser les consultations le plus rapidement possible pour les nominations pour les postes de 2ème et 3ème Vice-Présidents.

Je vous remercie pour votre attention.