Excellency Cyril Ramaphosa, President of the Republic of South Africa and Current Chairman of the African Union,
Excellencies Heads of State and Government,
Honourable Ministers,
Deputy Chairperson,
Commissioners,
Chief Executives of the Regional Economic Communities and Regional Mechanisms,
Ladies and Gentlemen,
The 34th Ordinary Session of the Assembly of the African Union is being held today in a very special context.
First, there is COVID-19, which has had an unprecedented impact on the normal functioning of all the Organs of the Union, which forces us to this virtual meeting, far from the warmth of the physical meeting to which we are used.
Then, this Session of the Assembly coincides with the end of the four-year term of this Commission. This is an opportunity for me to express to all the African States and leaders my grateful thanks for the support and care I have constantly received throughout my mission. It is a unique experience that I have lived alongside you and which has strengthened my determination to make the African Union, with your support, the instrument par excellence of integration, peace and development of the Continent.
I would like to pay special tribute to all the Heads of State, Champions of their respective themes and whom I would have liked to mention, for the valuable contributions they have made to our collective endeavour.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
L’année 2020 restera dans l’histoire comme celle qui a vu se répandre cette pandémie, le Corona virus dont les conséquences sanitaires, socio-économiques et politiques restent encore à évaluer, tant la pandémie continue à faire des ravages. Bien entendu, notre Continent n’a pas échappé au drame, même si ses effets négatifs ont été contrés, voire contenus par l’admirable volonté politique de nos dirigeants.
Cette volonté s’est exprimée à travers l’élaboration d’une stratégie aux dimensions multiforme dont la mobilisation des pouvoirs publics, du secteur privé et de la Communauté internationale pour soutenir les efforts de l’Afrique face à cette terrible pandémie.
L’unité dans l’action et la solidarité entre les États africains ont été admirables et prouvent notre résilience et notre capacité à faire face ensemble à l’adversité.
Dans ce combat que nous avons engagé contre la pandémie, S.E. Cyril Ramaphosa, Président de l’Union, a montré un leadership exceptionnel. Ce leadership s’est manifesté par une série d’initiatives novatrices articulées sur l’acquisition des médicaments et d’équipements, du traitement de l’épineuse question la dette de l’Afrique et l’impératif d’acquisition des vaccins contre la COVID-19. Le Président Ramaphosa s’est ainsi distingué par un souci aigu de l’action efficace qui en fait l’incontestable champion africain de la lutte contre la covid-19.
La collaboration et la coordination, adossées au partage des responsabilités ancré sur le principe de subsidiarité, ont permis à notre continent de résister à la virulence de la COVID-19. C’est le moment pour moi de saluer aux organes compétents de l’Union qui, à travers CDC Afrique apporte une contribution remarquable à notre combat contre ce fléau
Les bouleversements induits par la COVID-19 ne nous ont pas détourné des dossiers prioritaires de notre Union, notamment l’intégration régionale, les questions de paix et de sécurité, la gouvernance et le développement.
La création de la ZLECAf, un des projets phares de notre organisation et sa mise en œuvre le 1erjanvier dernier, est un vecteur fort de l’’intégration de notre Continent. Cette intégration est la raison d’être même de notre organisation. Nous savons que la pleine réussite de cette zone de libre échange est conditionnée par la libre circulation des personnes et des biens, la réalisation d’infrastructures et l’absence de toute forme de violence intra ou interétatique.
L’ambitieux projet «Faire taire les armes», objectif stratégique d’importance se situe au cœur de notre action pour la paix et la sécurité, La corrélation entre les questions de paix, de sécurité avec les échanges économiques, le droit d’établissement, la construction d’infrastructures, l’épanouissement individuel et collectif des citoyens, l’implication des jeunes et des femmes dans le développent socio-économique conquiert ici une place prépondérante.
Le terrorisme, les conflits communautaires, l’extrémisme violent, les crises électorales violentes, les crimes et trafics transnationaux, sont des vraies plaies de l’Afrique qui l’empêchent d’avancer. Il nous faut mettre un terme à ces tragédies qui collent au Continent et dégradent son image, afin de redonner espoir aux Africains et de bâtir cette Afrique que nous voulons.
Toute mon action au cours des 4 dernières années a été guidée par le souci de renforcement de notre Union, tant dans ses structures internes que dans sa présence sur la scène internationale.
Sur le plan interne, la réforme institutionnelle vise à renforcer l’efficacité de la Commission pour en faire la locomotive du changement. Elle se veut aussi une réponse adéquate pour mettre fin aux dysfonctionnements et aux manquements qui ont marqué la vie de l’Union.
Au niveau international, nous nous sommes efforcés d’élever le rang et la voix de l’Afrique, à travers l’instauration de partenariats stratégiques féconds, respectueux de nos valeurs et tenant compte de nos intérêts.
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Cette assemblée aura la particularité historique d’élire le leadership de la Commission restructuré de l’Union. Ainsi refondée, la nouvelle Commission devra parachever la réforme, répondre sans tarder aux attentes pressantes des États et s’atteler avec célérité à la mise en œuvre des projets phares de l’Agenda 2063.
S’il y a un secteur qui me tient particulièrement à cœur et sur lequel, je le reconnais, le mandat qui s’achève n’a pas accordé toute la place qu’il mérite, c’est bien la culture. L’Afrique possède un immense patrimoine culturel et artistique qui, parce que longtemps ignoré ou enfouis sous la chape de la colonisation, n’a pas contribué, comme il se doit au façonnement de la personnalité africaine.
C’est pour remettre cette thématique au centre de la construction d’une conscience et d’une identité africaines que l’Union a décidé de consacrer l’année 2021 aux «arts, culture et patrimoine, levier de l’édification de l’Afrique que nous voulons»
La nouvelle Commission a donc devant elle un immense et exaltant défi à relever. Les richesses culturelles et artistiques de l’Afrique ont toutes un soubassement commun fédérateur, susceptibles de galvaniser les volontés communes des peuples africains, ceux du Continent comme ceux de la diaspora.
Je vous remercie pour votre aimable attention tout en souhaitant de fructueuses délibérations à vos travaux.