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Discours de Son Excellence Monsieur Dhoihir Dhoulkamal, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale de l'Union des Comores lors de la 43ème Session Ordinaire du Conseil Exécutif

Discours de Son Excellence Monsieur Dhoihir Dhoulkamal, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale de l'Union des Comores lors de la 43ème Session Ordinaire du Conseil Exécutif

juillet 13, 2023

Excellence Dr Alfred N. MUTUA, Ministre des Affaires étrangères de la République du Kenya,

Excellence Monsieur Moussa FAKI Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine

Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres, chers collègues,

Mesdames et Messieurs les Commissaires, les Chefs d’Organes et de Communautés économiques régionales,

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais, d’emblée, en votre nom et en mon nom personnel, exprimer notre profonde gratitude, à travers son Excellence Dr Alfred N. MUTUA, au Gouvernement et au Peuple de la République du Kenya pour l’hospitalité généreuse dont nous faisons l’objet depuis notre arrivée dans cette belle ville de Nairobi.

Permettez-moi également de rendre ici un hommage mérité à mon prédécesseur, la Ministre des Affaires Etrangères de la République du Sénégal, Son Excellence Mme Aissata Tall, Présidente sortante de notre Conseil Exécutif, pour la qualité de son leadership dans la conduite de nos précédents travaux.

Je tiens enfin à souhaiter une chaleureuse bienvenue à notre ami, ancien Ministre d’Etat chargé des Affaires africaines, Conseiller à la Cour Royale du Royaume d’Arabie Saoudite, qui a émis le souhait de s’adresser à notre auguste assemblée dans le cadre de la préparation du Sommet Union Africaine-Ligue Arabe, prévu en novembre prochain à Djeddah.

Cette quarante-troisième session ordinaire du Conseil Exécutif intervient dans un contexte international particulier caractérisé par des conflits et des crises diverses.

Notre continent n’en est pas épargné ; il subit de plein fouet les secousses de ces déflagrations, qui ne font qu’aggraver une situation déjà fragile.

Ces crises aux multiples dimensions, à la fois politiques, économiques et climatiques, ralentissent notre élan collectif vers cette « Afrique que nous voulons » au cœur de notre Agenda 2063.

Depuis notre Sommet ordinaire du mois de février dernier, plusieurs initiatives ont été entreprises par la présidence en exercice, en collaboration avec la Commission de l’Union Africaine, pour essayer de trouver un compromis durable entre les différents protagonistes des conflits qui déchirent aujourd’hui notre Continent.

La guerre au Soudan, le conflit à l’est de la RDC, le processus de transition au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui pèse sur la production agricole de l’Afrique sont autant de préoccupations qui ont été et qui restent encore au centre de l’agenda politique et diplomatique de notre organisation.

Cet engagement et cette mobilisation pour la paix, ici et ailleurs, n’ont pas pour autant occulté nos objectifs de développement. En effet, à Hiroshima lors de la réunion du G7, nous avons eu des échanges fructueux avec les pays les plus riches de la planète sur les questions de la dette, de l’énergie ou encore de l’environnement. Ces entretiens laissent augurer des perspectives prometteuses pour notre Continent.

Chers collègues

Mesdames, Messieurs,

La présente session de notre Conseil Exécutif est appelée à se pencher sur des questions tout aussi importantes, les unes que les autres, parmi lesquelles on peut citer l’accélération de la mise en œuvre de la ZLECAF, thème de l’année 2023, l’adoption du budget 2024, la stratégie et le cadre d’orientation des partenariats de l’UA, la réforme institutionnelle de notre organisation ou encore le thème de l’année 2024.

S’agissant de la ZLECAF, nous pouvons nous réjouir des progrès accomplis par le Secrétariat général ces six derniers mois, tout en espérant voir les pays n’ayant pas encore ratifié et déposé les instruments nécessaires, rejoindre rapidement la dynamique engagée pour construire ensemble ce grand marché continental auquel nous aspirons tous.

La ZLECAF est, en effet, un pas important vers l’intégration économique de l’Afrique, telle que recommandée par le Traité d’Abuja de 1991 et reprise dans l’Agenda 2063. Cependant, beaucoup reste encore à faire pour atteindre l’objectif d’une Afrique véritablement intégrée et interconnectée. La libre circulation des personnes dans l’espace continental, qui pourrait pourtant stimuler le commerce intra-africain, reste jusqu’aujourd’hui un vœu pieux. De nombreux pays n’ont pas pu à ce jour à signer le Protocole y relatif.

Chers collègues

Mesdames, Messieurs,

Retenir l’Education, pour la première fois de l’histoire de notre organisation, comme thème de l’année 2024, relève d’un choix pertinent au regard des nombreux écarts à combler pour atteindre l’objectif 4 des ODD, mais aussi des défis énormes contenus dans la Stratégie continentale pour l’éducation. Je voudrais ici saluer la clairvoyance du Président Moussa FAKI, qui en a fait la proposition.

Le retard qu’accuse notre Continent en matière d’éducation est, en effet, considérable et exige des investissements conséquents. Selon le dernier « Rapport sur l'état de la pauvreté de l'apprentissage dans le monde », près de 9 enfants sur 10 en Afrique subsaharienne sont incapables, à l'âge de 10 ans, de lire et de comprendre un texte simple dans leur langue d’instruction. Il est aussi établi que la moitié des enfants à travers le monde qui ne reçoivent aucune éducation sont Africains, soit 30 millions d'enfants qui ne fréquentent pas les bancs de l'école.

A l’heure du numérique et de l’intelligence artificielle, ces statistiques constituent une interpellation pour notre Continent. Il est temps pour les Etats africains de consacrer au budget dédié à l’Education les moyens nécessaires, si nous voulons vraiment construire un meilleur avenir aux générations futures.

Par ailleurs, il convient de saluer le travail de fond effectué par le sous-comité chargé des questions budgétaires, financières et administratives dont le rapport est à la fois clair et riche.

La particularité du budget de cette année est de concilier les contraintes budgétaires des pays membres et la volonté de réduire notre dépendance financière vis-à-vis des partenaires. Il faut avouer que l’exercice n’est pas aisé. Ce budget doit surtout tenir compte de la reforme en cours destinée à rationnaliser les dépenses de notre organisation.

Chers collègues

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais, au terme de mon allocution, remercier le Comité des Représentants Permanents (COREP) pour l’examen minutieux et approfondi des rapports qui lui ont été soumis, ainsi que les différents sous-comités thématiques pour leur indéfectible engagement et leur total investissement dans l’élaboration de ces rapports.

Je compte sur l’apport et la contribution de chacun de nous, chers collègues, pour déboucher sur des délibérations fructueuses et faire ainsi de cette cinquième Réunion de coordination une réussite.

En vous remerciant de votre aimable attention, je déclare notre session ouverte.

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