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Discours du président de la Commission de l'Union africaine pour la Conférence Continentale de l'Éducation à Noukchott du 9 au 11 décembre 2024

Discours du président de la Commission de l'Union africaine pour la Conférence Continentale de l'Éducation à Noukchott du 9 au 11 décembre 2024

December 09, 2024

صاحب الفخامة السيد محمد ولد الشيخ الغزواني رئيس الجمهورية الإسلامية الموريتانية ، الرئيس الدوري للاتحاد الأفريقي
اصحاب الفخامة السادة الروساء
اصحاب المعالي  السيدات و السادة الوزراء
اصحاب السعادة السفراء
-  أيها العلماء و المعلمون  و المفكرون و الأساتذة و الخبراء
- أيها الجمع الكريم

- انه لشرف عظيم بالنسبة لي و مصدر سرور و اعتزاز ان أشاطركم اليوم  في بهجة هذا الحدث القاري    ذي الأهمية الجلي في هذه البلاد ، بلاد شنقيط المنارة العلمية و الثقافية  التليدة… فلا غرو ان تكتنف العاصمة الموريتانية حدثا  يدفع الي السمو بالعلوم  والتعليم  و التكوين التي هي  مفاتيح بناء العقل و التقدم   و التجدد الحضاري المفضي الي الرخاء و الانعتاق من براثين   البؤس الفكري  و عماء  الظلمات .
- شكرا لأخي العزيز صاحب الفخامة محمد ولد الشيخ الغزواني  و للحكومة و الشعب الموريتانيين علي هذه المبادرة و علي حرارة  الاستقبال و الضيافة الأخوية  و لتوفير الظروف الممتازة لتنظيم الحدث.  فهي ايضاً فضائل راسخة في  اعماق الموروث القيمي للشعب الموريتاني  الكريم المضياف.
 

Excellences

Mesdames Messieurs.

Notre plan de développement continental, l'Agenda 2063, est clair sur l'engagement à accélérer  la révolution de l'éducation et des compétences, à promouvoir des sociétés et des systèmes  fondés sur la connaissance et l’innovation.

Comme vous le savez tous, l’éducation a été consacrée thème de l’UA pour l'année 2024. Dans le cadre, la conférence d’aujourd’hui nous cherchons à mobiliser les gouvernements et les partenaires au développement pour repenser les modèles d'éducation et de développement des compétences.

Lors du lancement du thème au début de cette année, nous nous sommes engagés à mettre en œuvre la feuille de route adoptée par le Sommet des Chefs d’État, pour promouvoir la mise en œuvre des stratégies de transformation efficaces, durables et systémiques pour l'éducation en Afrique.

Notre action a été structurée autour de résultats englobant l'ensemble du spectre de l'éducation et du développement des compétences, depuis l'éducation et le développement de la petite enfance jusqu'à l'enseignement supérieur et professionnel et l'apprentissage tout au long de la vie.

Malgré les progrès significatifs en matière d'accès à l'éducation, les défis à relever restent nombreux. Des millions d'enfants africains ne sont toujours pas scolarisés, tandis que beaucoup de ceux qui sont dans les salles de classes n'ont pas accès à une éducation de qualité pour lire, écrire , calculer .

Un récent rapport de l'UNESCO (dont je salue l’engagement à nos côtés) sur l'achèvement de l'éducation de base et les apprentissages fondamentaux en Afrique, indique qu'au maximum, un enfant sur cinq atteint un niveau minimum de compétence en lecture et en mathématiques à la fin de l'école primaire.

Je voudrais ici mettre en relief un facteur explicatif particulièrement  poignant de la dégradation du statut de l’enseignant. Les artisans  méritants et dignes de nos sociétés, les maîtres du savoir, de la science , de l’esprit et, pour tout dire, de l’âme de nos peuples se sont ainsi trouvés rabaissés,  négligés, marginalisés , minorés au  grand dam de nos valeurs ancestrales. J’ai parlé du maître d’école, du professeur du lycée   du chercheur et du professeur d’université .

Il est évident  que la transformation souhaitée commence par la qualité des ressources humaines, par la transformation du statut social, moral, financier et matériel  des enseignants et des chercheurs. C’est  ici , nulle part ailleurs, qu’est le défi! C’est ici qu’est la clef. C’est ici qu’est le salut.

Si l'Afrique est confrontée à une grave pénurie d'enseignants qualifiés c’est parce qu’elle a perdu la conscience active de cette réalité.

Il est aujourd’hui établi que le continent aura besoin d’au moins 15 millions d'enseignants supplémentaires pour parvenir à la couverture universelle en enseignement primaire et secondaire d'ici à 2030, c’est à dire dans 5 ans , ce qui veut dire qu’il faut les former maintenant pas demain.

Les défis  en matière  d'éducation en Afrique sont également aggravés par la prolifération des conflits, les pandémies et les changements climatiques, tous fléaux de profondes perturbation de la vie de millions de femmes et de jeunes.

En juin 2024, plus de 14 300 écoles dans 24 pays africains étaient fermées en raison de la violence et de l'insécurité.

Un autre phénomène aggrave nos défis. . La fracture numérique continue d'approfondir les inégalités, affectant de manière disproportionnée les personnes défavorisées, les communautés victimes de marginalisation historique, celles à faible revenu, et de façon générale, les populations rurales  de presque tous les pays africains.

Selon l'Union internationale des télécommunications (UIT), seulement 37 % de la population utilise l'internet, et les coûts de l'internet sont cinq fois plus élevés en Afrique que la moyenne mondiale.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

La frappante inadéquation des systèmes éducatifs avec les demandes pressantes de travail  ajoute sa touche peu reluisante à l’édifice de défis et contraintes

L'Afrique compte plus de 1,4 milliards d'habitants, dont la majorité ( 60%) est composée de jeunes, énergiques, pleins d'ambition et de promesses.

Le chômage est un défi  majeur pour ces jeunes Africains, qui sont confrontés à des exigences pressantes lors de la transition entre l'école et le travail. Près de 100 millions de jeunes en Afrique ne suivent pas d'études, manquent d'emploi ou de formation.  La majorité d'entre eux sont  des jeunes femmes. Les emplois obtenus   se trouvent dans le secteur informel, le plus souvent marqué par la précarité et la vulnérabillité.

Presque tous les experts concluent à la pertinence  du besoin d’accroissement des investissements dans l'enseignement et la formation techniques et professionnels.

Cependant, dans de nombreux pays d'Afrique, les systèmes sont confrontés à des difficultés considérables pour répondre à la demande du marché du travail et aux aspirations de la population. L'absence de liens efficaces entre les systèmes et institutions d'EFTP et les acteurs du marché du travail en est une des causes au vu de ce qui précède vous conviendrait avec moi, qu’il reste encore beaucoup à faire pour transformer le système transformer le système d’éducation pour transformer les systèmes d’éducation et de formation en Afrique principales.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Au vu de ce qui précède, vous conviendrez avec moi qu'il reste encore beaucoup à faire pour transformer les systèmes d'éducation et de formation en Afrique..  Nous sommes donc profondément interpelés pour dessiner les lignes d’ un avenir où l'éducation catalysera le développement de l'Afrique, en tant que pierre angulaire de la paix, de la prospérité et du progrès général à l’échelle du continent .

C'est dans cet esprit que nous avons élaboré des versions actualisées de la Stratégie continentale pour l'éducation en Afrique 2026-2035 et de la Stratégie continentale pour l'enseignement et la formation techniques et professionnels 2025-2034.

Aussi réitérons- nous l’appel à tous les gouvernements africains pour accroître les financements et investissements lourds dans l'éducation. Nous devons également innover, tirer parti des partenariats avec les organisations internationales, le secteur privé et les institutions philanthropiques largement représentés ici aujourd’hui pour garantir des ressources durables en vue du succès de cette grande entreprise.

La déclaration de Nouakchott que nous souhaitons adopter ici doit être plus qu'une déclaration d'intention  et d’incantations ; elle doit ouvrir une ère d’actions concrètes avec la conjugaison des efforts de tous , sur la base d’une feuille de route pour l'action.  Elle doit servir d'appel au ralliement pour un investissement accru dans l'éducation et un engagement collectif à éradiquer la “pauvreté éducative” sur notre continent.
Alors que nous nous proposons de déclarer ,  au niveau de l’Union africaine, la période 2025-2034 « Décennie pour l’accélération de la transformation de l'éducation et du développement des compétences en Afrique », nous devons nous engager à obtenir des résultats ambitieux,  audacieux et mesurables.

Excellences , comment vous cacher que ni moi , ni mon frère le professeur Mohamed Belhussein  Commissaire à l’Education la science et l
l’ Innovation, arrivés à la fin de notre mandat, ne serons plus aux commandes . Cette ambition que nous partageons ardemment, beaucoup parmi vous s’y engageront alors que nous ne serons plus que les témoins actifs de notre engagement collectif.

Imaginons ce que sera une Afrique où l'éducation est entièrement financée, universellement inclusive et portée, à l’heure de l’intelligence artificielle, par les meilleures technologies que le monde puisse aujourd’hui nous  offrir.  Ce sera une Afrique où chaque enfant peut rêver avec enthousiasme et confiance  de réaliser son potentiel sans limites!

حضرات السيدات والسادة اصحاب الفخامة  و المعالي و السعادة

لا يجوز ان نقبل ان يكون اجتماعنا هذا رفيع المستوي اجتماعا من اجل الاجتماع  بل اجتماع فعل منهجي تحمله إرادة صلبة في التغيير  و الإنجاز علي سبيل تمكين الشباب بروح العصر و الثورة العلمية و الرقمية  الخلاقة.

‎شكرا لكم لحسن الاستماع

‎و السلام عليكم و رحمة الله و بركاته.

 

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