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L’an 1 de la ZLECAf: le chemin parcouru et le chemin vers le lancement de la phase opérationnelle

L’an 1 de la ZLECAf: le chemin parcouru et le chemin vers le lancement de la phase opérationnelle

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May 31, 2019
S.E. Amb. Albert M. Muchanga Commissaire en Charge du Commerce et de l'Industrie de l'Union Africaine

Par S.E. Amb. Albert M. Muchanga
Commissaire en Charge du Commerce et de l'Industrie de l'Union Africaine


Dans cet article commémoratif, le Commissaire en Charge du Commerce et de l'Industrie de l'Union Africaine décrit ce qui a été accompli depuis le lancement de la signature de l'Accord de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda, jusqu’à la prochaine mise en œuvre de la phase opérationnelle du marché continental en juillet prochain.
Le 21 mars dernier, l'Accord portant création de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine marquait le premier anniversaire de son existence. Il a été ouvert à la signature le 21 mars 2018 lors d'un Sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Union Africaine à Kigali au Rwanda. Lors de ce Sommet, quarante-quatre États membres de l'Union Africaine ont signé l'accord historique. Ce nombre est passé à quarante-neuf au Sommet de Nouakchott en Mauritanie, en juillet 2018. Trois signatures supplémentaires y ont été ajoutées lors du Sommet d'Addis Abeba en février 2019, portant le chiffre à 52 au moment où nous commémorons le premier anniversaire de cette étape majeure franchie dans l’achèvement réel par l'Afrique de l'intégration économique continentale afin d’apporter la prospérité à son peuple, conformément à l’Agenda 2063: l’Afrique que nous voulons.


Rendre l’Accord opérationnel est aussi important que d’avoir des signataires. Dans l’attente des trois États membres restants, l’Afrique progresse très bien dans la sécurisation des dépôts d’instruments de ratification de l’Accord portant création de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine. À ce jour, vingt-deux parlements nationaux des États membres de l'Union Africaine ont approuvé la ratification de l'Accord, et vingt États membres ont déposé leurs instruments de ratification. À ce stade, l’Afrique manque de deux instruments de ratification pour que cet accord entre en vigueur, trente jours après la réception du vingt-deuxième instrument de ratification. Au moment de mettre sous presse, les deux États membres restants ont assuré au Président de la Commission de l'Union Africaine qu'ils déposeraient les leurs, incessamment.


Ce fut une année mémorable de travail acharné et ingénieux pour parvenir à la création d’une Zone de Libre-Echange Continentale Africaine dotée d'une substance commerciale. Alors que nous commémorons la première année de ce vaste espace de marché, nous le faisons avec des réalisations concrètes. La Zone de Libre-Echange Continentale Africaine produit déjà des résultats bien avant son entrée en vigueur. En décembre 2018, nous avons organisé la première Foire Commerciale Intra-Africaine au Caire en Égypte, qui a attiré plus d’expositions et de transactions commerciales qu’espérées. À la foire du Caire, nous avions 1086 exposants, 86 de plus que l'objectif visé. Nous avons également conclu des accords commerciaux de plus de 32 milliards de dollars américains, bien au-dessus de l'objectif de 25 milliards de dollars américains. Cette réalisation remarquable témoigne de la puissance de la Foire Commerciale Intra-Africaine en tant que plate-forme et marque viables pour l’information commerciale, ainsi que pour la croissance réelle du commerce intra-africain.


L’Afrique est sur le point de lancer la phase opérationnelle de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine en juillet prochain à Niamey au Niger, où sera tenu, un autre Sommet Extraordinaire à cette fin et où sera officiellement commémoré, le premier anniversaire de la signature de la ZLECAf. Au cours du lancement, la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine sera pleinement renforcée par des règles d'origine bien définies; des listes de concessions tarifaires dans le commerce des marchandises; un mécanisme de surveillance et d'élimination des obstacles non tarifaires continentaux en ligne; une plateforme panafricaine de paiements et de règlements numériques ainsi qu'un portail de l'Observatoire Africain du Commerce. Après juillet de cette année, les opérateurs économiques de toute l'Afrique pourront utiliser les arrangements commerciaux préférentiels offerts par l'Accord établissant la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, dès lors que ces relations commerciales concernent les vingt-deux ou plus des pays qui auraient déposé leurs instruments de ratification et qui se sont conformés aux dispositions convenues sur les règles d'origine régissant le commerce dans la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine.
Au cours du Sommet Extraordinaire de Niamey, la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Union Africaine prendra également une décision sur le pays qui abritera le Secrétariat de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine qui aura pour fonction principale de mettre en œuvre l'Accord au moyen d'un agenda ciblé. Sept États Membres: l'Égypte, l’Eswatini, l'Éthiopie, le Kenya, le Ghana, le Madagascar et le Sénégal ont soumis leurs dossiers de candidature avant la date butoir du 20 mars de cette année. Une mission d'évaluation se rendra dans ces pays en mai, à la suite de laquelle un rapport sera soumis pour examen par les Ministres du Commerce de l’Union Africaine ainsi que par le Sommet Extraordinaire. Ce sont les conclusions de la mission d'évaluation qui guideront le Sommet Extraordinaire sur la désignation du pays hôte du Secrétariat Permanent de la ZLECAf. Nous souhaitons bonne chance à tous les pays soumissionnaires.
Les travaux des secrétariats intérimaire et permanent de la ZLECAf sont déjà en cours de réalisation. Un plan de mise en œuvre de la ZLECAf après le lancement est en préparation et sera soumis aux Ministres du Commerce  de l’Union Africaine dans la première semaine de juin de cette année. Ces derniers, s'ils en sont satisfaits, le transmettront au Sommet Extraordinaire pour qu'il soit examiné et adopté en juillet prochain.


La vision est de créer un Marché Africain. À cet égard, l'obligation historique pour chaque État Membre de l'Union Africaine est de signer et de ratifier l'Accord établissant la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine. Alors que nous nous approchons de la célébration de l’heureuse occasion du premier anniversaire, nous exhortons, dans l’esprit du panafricanisme et de l’unité, tous les États Membres de l'Union Africaine à signer et à ratifier l'Accord avant le Sommet Extraordinaire de juillet 2019.
En lançant la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine et en la rendant effective, l’Afrique est en train de surmonter la fragmentation et l’isolement historiques de ses économies en s’ouvrant d’énormes opportunités commerciales et en améliorant les liens de transport et de communication entre nos pays. Cette agrégation et cette connectivité sont des forces pour une croissance accélérée et le développement durable des pays africains nous permettra de concrétiser la vision de l'Union Africaine et de l'Agenda 2063: "Une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale".
Nous créons plus qu'une Zone de Libre-Echange. En janvier 2018, la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Union Africaine a lancé le Marché Unique des Transports Aériens Africains et ouvert à la signature, le Protocole du Traité instituant la Communauté Economique Africaine sur la libre circulation des personnes, le droit de séjour et droit d'établissement. L'Afrique achèvera bientôt au cours de cette année, les travaux sur les listes d'engagements spécifiques concernant le commerce des services, ainsi que les négociations sur les protocoles relatifs à l'investissement, à la politique de la concurrence et aux droits de la propriété intellectuelle. Tous ces développements montrent que l’Afrique prépare le terrain pour la mise en place d’un marché commun africain ou d’un marché intérieur, conformément au traité instituant la Communauté Economique Africaine, signé à Abuja (Nigéria) en 1991 et ratifié en 1994. En février 2019, l'Assemblée des Chefs d'État et de Gouvernement a chargé la Commission de l'Union Africaine de procéder à une évaluation de l'état de préparation à ce stade de renforcement de l'intégration économique et de l'harmonisation des politiques entre les pays africains. Des travaux sont déjà en cours pour mettre en œuvre cette décision stratégique du Sommet.


Avec une fondation solide, l’Afrique est désormais mieux placée pour parler et agir en tant qu’entité unie dans les négociations commerciales mondiales et, dans le même temps, tirer parti de sa force pour obtenir des accords commerciaux et d’investissement offrant un développement durable accéléré et inclusif à ses populations. La mise en place de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine a donc une valeur politique, économique, commerciale et diplomatique. En effet, l’Afrique, en créant la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, signale également au monde entier qu’elle est attachée au multilatéralisme et à l’interdépendance mondiale. À cet égard, l'Afrique appelle le reste du monde à s'engager de nouveau dans l’usage et le renforcement du système commercial multilatéral afin de promouvoir une prospérité partagée entre tous les peuples du monde.


La Zone de Libre-Echange Continentale Africaine est une entreprise inclusive pour les Africains de tous les horizons: gouvernement, société civile, universitaires, femmes, jeunes, diaspora, travailleurs, opérateurs économiques et plusieurs autres parties prenantes au niveau national. En vue d'élargir la participation des parties prenantes, la Commission des Nations Unies pour l'Afrique coopère avec la Commission de l'Union Africaine pour aider les États Membres de l'Union Africaine à formuler et à mettre en place des stratégies nationales de mise en œuvre de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, avec des arrangements institutionnels nationaux appropriés. Cela permettra d'atteindre deux objectifs stratégiques. En premier lieu, l’Afrique rapprochera son projet d’intégration continentale plus proche des populations. Deuxièmement, les États membres de l'Union Africaine doivent être en mesure d'aligner leurs politiques et programmes de développement nationaux sur les dispositions juridiques et le programme de travail de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine. Avec cet alignement et cette harmonisation des politiques, les perspectives de développement socio-économique rapide de l’Afrique seront intensifiées.
Lorsque l’Afrique jette un regard rétrospectif sur le Sommet Extraordinaire de Kigali, elle le fait avec fierté et avec satisfaction que beaucoup a été accompli au cours de cette année. Certes, il reste beaucoup à faire dans les années à venir. Mais l’Afrique est déterminée à poursuivre sur cette lancée et à faire beaucoup plus pour approfondir son intégration économique. C’est dans cet esprit que nous invitons tous les Africains du continent, de la diaspora et les amis de l’Afrique à commémorer cette journée historique en juillet prochain. Ce faisant, l’Afrique communiquera avec elle-même ainsi qu’avec le reste du monde, sa détermination à créer un marché africain unique et à utiliser ce marché continental pour assurer un développement durable inclusif et accéléré, ainsi que pour contribuer au renforcement du système commercial multilatéral.
 

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