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Communiqué conjoint à l’issue de la tenue du dialogue stratégique Union africaine – France, ADDIS ABÉBA, LE 29 novembre 2024

Communiqué conjoint à l’issue de la tenue du dialogue stratégique Union africaine – France, ADDIS ABÉBA, LE 29 novembre 2024

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November 29, 2024
Le 29 novembre 2024 s’est tenue la deuxième session du dialogue stratégique entre l’Union africaine et la France au siège de l’Union africaine.

Le Président de la Commission de l'Union africaine, M. Moussa Faki Mahamat, a présidé la délégation de l’Union africaine. Le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères de la République française, M. Jean-Noël Barrot, a présidé la délégation française. Le Président de la Commission et le Ministre de l’Europe et des affaires Étrangères ont procédé à un échange de vues sur les efforts de promotion de la paix et de la sécurité à l’échelle du continent ainsi que sur les enjeux globaux et multilatéraux. Ils ont souhaité inscrire leurs efforts en soutien de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et de l’Agenda 2030 des Nations Unies.

Le Président et le Ministre se sont félicités de la qualité de la relation entre la Commission de l’Union africaine et la France, formalisée depuis la signature d’une déclaration d’intention en 2018.

Intégration africaine

Le Président et le Ministre ont échangé sur l’évolution du processus d’intégration en Afrique. Le Ministre a salué l’entrée en vigueur de l’accord établissant la Zone continentale africaine de libre-échange (ZLECAF) le 30 mai 2019. Il a souligné le soutien de la France au renforcement des capacités de la ZLECAF, et plus généralement la poursuite de la mobilisation de l’assistance technique française au profit de l’Union africaine et de ses organes, notamment dans les domaines de l’innovation, du climat, de la communication, de la cybersécurité et du spatial.

Le Ministre a fait part du soutien de la France à l’opérationnalisation de l’Architecture de Paix et de Sécurité de l’Union africaine (APSA). A cet égard les deux parties sont notamment convenues de renforcer leur coopération dans le cadre des institutions spécialisées, notamment l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) et les Ecoles nationales à vocation régionale (ENVR) sur le continent.

Paix et sécurité

Le Président de la Commission et le Ministre français ont exprimé leur attachement au programme de l’Union africaine (UA) « faire taire les armes », à l’échelle du continent, afin d’ouvrir de meilleures perspectives au développement et à la démocratie.

Ils ont par ailleurs évoqué la situation au Soudan. Le Président de la Commission de l'Union africaine et le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ont appelé les parties à instaurer un cessez-le-feu immédiat, à reprendre les négociations et à respecter leurs engagements pour assurer la protection des civils et l’acheminement, sans entraves, de l’aide humanitaire dans toutes les provinces. Ils ont salué, à cet égard, les récents engagements pris par les autorités soudanaises pour autoriser la conduite d’opérations humanitaires transfrontalières du Tchad

vers le Soudan. Ils ont exprimé une profonde inquiétude face au lourd tribut payé par les civils, exposés aux violations continues du droit international humanitaire et des droits de l'homme perpétrées par les parties. Le Ministre a exprimé le soutien de la France à la feuille de route de l’UA pour le règlement du conflit au Soudan et à l’action du Panel de Haut niveau de l'Union africaine et de l'Envoyé spécial de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) pour faciliter la tenue d’un dialogue politique inter-soudanais inclusif. Le Président et le Ministre ont salué les résultats atteints pour la mobilisation de l’aide internationale humanitaire à la suite de la Conférence de Paris sur le Soudan et des efforts poursuivis en ce sens à l’occasion de la dernière Assemblée générale des Nations unies. Elles ont appelé tous les acteurs extérieurs à mettre fin à leur ingérence dans le conflit soudanais.

Le Président de la Commission de l'Union africaine et le Ministre ont encouragé le Gouvernement fédéral de Somalie à consolider les progrès accomplis dans les processus de stabilisation et de réconciliation dans le pays. Ils ont réitéré leur engagement à soutenir les efforts nationaux et régionaux visant à vaincre Al- Shabaab. Ils ont rendu hommage à tous les pays contributeurs de troupes et de police pour leur engagement et leurs sacrifices continus dans le cadre de la mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) et la mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS). Ils ont réaffirmé l'engagement en faveur de la préservation de l'unité, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la Somalie. Ils ont rappelé leur attachement à un financement adéquat, prévisible et durable pour les opérations africaines de paix dirigées par l'UA et ont affirmé leur soutien à une mise en œuvre diligente de la résolution 2719 pour la future mission de maintien de paix en Somalie. Ils ont appelé tous les partenaires de la Somalie à œuvrer pour le financement puis le déploiement de la mission de soutien et de stabilisation de l’Union africaine en Somalie (AUSSOM) en 2025.

Le Président de la Commission de l'Union africaine et le Ministre ont exprimé leur profonde préoccupation face à la situation sécuritaire et humanitaire dans la région du Sahel et dans la Région du Bassin du Lac Tchad, et exprimé leur solidarité avec les populations victimes de l’insécurité, du terrorisme, fléaux auxquels s’ajoutent les catastrophes naturelles et les changements climatiques. Ils ont appelé au retour rapide et pacifique à l’ordre constitutionnel en Guinée, au Mali, au Burkina Faso et au Niger, et à la libération sans délai du Président Bazoum. Les deux parties ont réitéré leur engagement à poursuivre leur appui aux Etats d’Afrique de l’ouest confrontés à l’extension de la menace terroriste.

Le Président de la Commission de l'Union africaine et le Ministre se sont félicités des efforts déployés dans le cadre de la Médiation du Président de la République d’Angola, M. João Lourenço, pour favoriser un retour à la paix et la stabilité à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) et dans la région des Grands Lacs, sur la base des principes de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région de 2013 dont la France est un des Etats- soutiens. Ils ont invité toutes les parties au conflit à mettre pleinement en œuvre les engagements pris dans ce contexte et à respecter le droit international humanitaire et les droits de l’homme ainsi que l'intégrité territoriale et la souveraineté de tous les États de la région. Le Président de la Commission de l'Union africaine et le Ministre se sont, en outre, félicités de l'accord de cessez-le-

feu signé par la RDC et le Rwanda le 30 juillet 2024, grâce à la médiation de l'Angola, ainsi que de l’adoption par les experts le 31 octobre 2024, du Concept d'Opérations (CONOPS) et ont invité les parties à respecter cet accord.

Les deux parties ont évoqué la situation en Libye et ont salué les efforts déployés par l’Union africaine pour promouvoir la réconciliation nationale et favoriser un dialogue politique inclusif. Elles ont pris note de l’impasse politique persistante et des divisions graves en Libye, lesquelles continuent de poser des défis aux efforts visant à réunifier le pays et à organiser des élections présidentielles et parlementaires crédibles pour mettre en place des institutions libyennes unifiées, représentatives et légitimes. Le Ministre français a exprimé son plein soutien à l’engagement continu de l’Union africaine pour promouvoir la réconciliation nationale à travers l’adoption de la Charte de la réconciliation nationale.

Jeunesse

Le Président de la Commission et le Ministre se sont félicités du fait que la jeunesse africaine joue un rôle essentiel dans la prévention et le règlement des conflits et l’éradication de la violence, la promotion de la paix, de la sécurité, de la stabilité et du développement socio-économique ainsi que dans les efforts visant à jeter les bases de sociétés pacifiques. Ils ont, en outre, souligné la nécessité d'investir dans la jeunesse par le biais du renforcement des capacités, du mentorat, de l'éducation, de la formation professionnelle, de l'emploi et d'initiatives de développement socio-économique qui donnent aux jeunes les moyens de jouer activement leur rôle dans la promotion de la paix, de la sécurité et de la stabilité. Le Président de la Commission a, à cet égard, salué l’engagement renouvelé de la France dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle pour les jeunesses africaines, de même que les nombreux partenariats noués par la France dans le domaine universitaire et l’accueil dans ses établissements d’enseignement supérieur de nombreux étudiants africains. Il a par ailleurs souhaité l’approfondissement de ce pan crucial de ce partenariat.

Enjeux globaux

Le Président de la Commission de l’Union africaine et le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ont abordé la question du changement climatique, ont exprimé leur accord sur l’impératif de mobilisation des ressources internationales pour le financement de la transition énergétique en Afrique et ont appelé à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Ils ont également abordé la question des catastrophes naturelles, notamment les inondations, la sécheresse, la désertification et la dégradation des sols, ainsi que leurs effets aggravants sur la sécurité alimentaire et sur les conditions humanitaires, sociales et économiques, aux incidence graves sur la stabilité du continent africain. Ils ont souligné la nécessité de mettre en place des stratégies à long terme, fondées sur des évaluations globales des risques réalisés par les gouvernements et les Nations unies, afin de soutenir la stabilisation et de renforcer la résilience. Ils ont encouragé les agences spécialisées et organes compétents des Nations unies et de l'Union africaine à continuer d'intégrer ces données, le cas échéant, dans leurs activités. Les deux parties sont convenues de continuer à travailler sur les enjeux globaux, notamment dans le domaine du

climat et de la santé y compris par le soutien français au centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC).

Relations Union européenne – Union africaine

Le Président de la Commission et le Ministre ont examiné le développement du partenariat Union européenne (UE) - Union africaine (UA). Ils ont réaffirmé leur souhait de voir se tenir la réunion ministérielle et le Sommet Union européenne – Union africaine dans les meilleurs délais possibles pour porter les priorités partagées de l’Europe et de l’Afrique.

Multilatéralisme

Le Président de la Commission et le Ministre français ont réaffirmé leur attachement au multilatéralisme et à la Charte des Nations Unies, qui offrent la meilleure voie pour trouver des réponses durables et consensuelles aux défis complexes qui interpellent la communauté internationale. À cet égard, ils ont souligné l’importance d’une concertation étroite entre l’Union africaine et la France pour soutenir des réponses multilatérales fortes, équilibrées et inclusives face aux défis communs en matière de paix, de sécurité, de climat et de développement, dans le cadre notamment du Pacte de Paris pour la planète et les peuples.

Les deux parties se sont réjouies de l’accès, à titre de membre, de l’Union africaine au G20, étape essentielle vers une meilleure inclusion de l’Afrique dans la gouvernance mondiale. Le Président de la Commission et le Ministre français ont fait part de leur souhait de renforcer leur coopération sur des défis globaux majeurs tels que la gouvernance de l’internet, l’encadrement du développement de l’intelligence artificielle ou encore la réforme des institutions financières internationales. Ils ont réaffirmé la nécessité d’une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies et soutenu la volonté de l’Afrique à obtenir deux sièges permanents conférant les mêmes prérogatives que tous les membres permanents.

Le Président de la Commission de l’Union africaine et le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères ont décidé de mettre en place un mécanisme conjoint de suivi des décisions et des orientations prises dans le cadre de cette session du dialogue stratégique.

Les deux parties ont décidé d’assurer la régularité des sessions de leur dialogue stratégique dont la prochaine session devra se tenir en France.

 

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